Le Djoker en terrain miné
- Publié le 12-11-2018 à 14h54
- Mis à jour le 12-11-2018 à 19h44
Le n° 1 mondial débute sa campagne face à John Isner ce lundi soir. "J’ai l’impression que je suis tombé dans une équipe de basket !", voilà comment Novak Djokovic a commenté son groupe des ATP Finals.
Avant Marin Cilic (1,98 m) et Alexander Zverev (1,98 m), il commencera sa chasse d’un sixième titre au Masters face à John Isner (2,08 m) : trois joueurs que tout le monde se passerait bien d’affronter en indoor. Mais le Serbe, s’il a récupéré des soucis de santé qui l’avaient perturbé à Paris la semaine passée, aura de nombreux avantages face à l’Américain lundi soir à l’O2 Arena de Londres.
Il arrive avec une immense confiance grâce à cinq derniers mois de folie : il a retrouvé son meilleur jeu et a su régulièrement se sortir de beaucoup de situations compliquées. Il mène en plus 8-2 dans ses duels face à Isner et reste sur cinq victoires de suite. La dernière, à Pékin en 2015, fut un match hallucinant où Isner, malgré 85 % de premières balles, se fit étriller 6-2, 6-2 par le retour du Serbe dans un jour de grâce. Et ce sera encore la clé ce lundi : le meilleur relanceur de tous les temps face à un des plus grands serveurs de l’histoire du jeu. Il faudra du calme pour résister à la frustration de voir pleuvoir les aces et aussi beaucoup de pragmatisme pour saisir les micro-opportunités qui surgiront. Il faudra sans doute aussi un petit peu de réussite dans les retours - passings.
Dans le jeu, il n’y a pas photo entre les deux joueurs, mais le problème reste le même face au vainqueur de Miami cette année : le sortir de cette séquence service - coup droit sur laquelle il vit. Et l’Américain de 33 ans le sait bien, il n’a pas à se prendre trop la tête, il doit y aller sur ses deux coups forts et attendre de voir si Djokovic va trouver la parade. "Je n’ai rien à perdre face à lui qui est le grand favori. J’ai déjà réussi à le battre dans le passé, même si c’est lui qui a le plus souvent le dernier mot… La surface me convient, même si le rebond est un peu bas."
Dans ce groupe de tous les pièges, Djoko commence par le morceau le plus délicat à manœuvrer, celui qui va demander le plus de sang-froid et de précision : pas facile pour une entrée en lice où il y a toujours de la nervosité. Mais il sait à quoi s’attendre et on l’a même vu se préparer à retourner Isner en postant son coach dans le carré de service pour lui servir dessus. Y a plus qu’à…